C o m m u n i q u é
d e p r e s s e
Le 26 octobre 2001 le Collectif Estuaire,
organise une réunion publique à Blaye dans la Citadelle.
Pourquoi
?
Il s'agit de sensibiliser les citoyens sur les conséquences irrémédiables
que peut engendrer, sur l'ensemble de l'estuaire, la révision
du Plan d'Occupation des Sols (P.O.S.) de Saint-Ciers-sur-Gironde si
le Préfet entérine l'avis favorable donné par le
commissaire enquêteur lors de l'enquête publique qui vient
de se dérouler.
En effet, cette révision du P.O.S. prévoit d'autoriser
l'exploitation de matériaux dans une zone particulièrement
sensible située dans le chenal de Saintonge.
Les conséquences
peuvent être lourdes et se feront sentir bien au-delà du
périmètre communal de Saint-Ciers-sur-Gironde.
Les risques encourus concernent toute la communauté européenne,
car notre estuaire, par ses dimensions, sa diversité, ses spécificités,
fait partie du patrimoine commun de l'Europe.
Ces risques sont de plusieurs ordres :
" Technologiques : accentuation de l'érosion des
berges due aux extractions de granulats dans une zone particulièrement
sensible avec la proximité du Centre Nucléaire de Production
d'Électricité (C.N.P.E) du Blayais.
" Écologiques : toute perturbation significative
du milieu peut avoir une incidence sur les zones humides littorales
et les zones inondables du lit majeur de l'estuaire, ainsi que sur le
bouchon vaseux qui risque d'accentuer encore sa remontée toujours
plus en amont de Bordeaux .
" Sur la santé publique : les extractions peuvent porter
atteinte à l'imperméabilité des fonds et provoquer
un accroissement de la salinité directe ou indirecte des nappes
d'eau souterraines, risque majeur pour l'eau potable et l'eau irriguante.
D'autre part, ces travaux peuvent réactiver la pollution par
les métaux lourds en particulier le cadmium qui reste un risque
majeur pour les huîtres du bassin ostréicole de Marennes
Oléron.
" Biologiques : en portant une atteinte irréversible
à une zone reconnue comme vitale pour l'Esturgeon européen
- Acipenser sturio - car c'est là que se trouve un des principaux
lieux d'alimentation des juvéniles. Or l'estuaire de la Gironde
est le dernier refuge au monde où remonte cette espèce.
Et pourtant celle-ci fait l'objet d'une protection particulière.
" Paysagères : mise en péril de tout un patrimoine
naturel et architectural exceptionnel.
Enfin la non prise en compte
du projet Natura 2000 et de la Loi Littoral est tout à fait étonnante
!
On le voit bien les enjeux
de notre estuaire vont bien au-delà des intérêts
particuliers de la commune de Saint-Ciers-sur-Gironde. En effet, ils
concernent son développement qui doit être maîtrisé,
sa gestion qui doit être intégrée par toutes les
parties prenantes et la mise en œuvre d'un Schéma d'Aménagement
et de Gestion de l'Eau (SAGE).
Les Présidents des Conseils Généraux de la Gironde
et de la Charente Maritime se sont clairement prononcés contre
cette révision, appuyés en cela par quelques 24 associations
et organismes composés de scientifiques, d'agriculteurs riverains,
de pêcheurs professionnels et amateurs, de chasseurs, de protecteurs
de l'environnement. C'est également le cas d'une quinzaine d'élus
des deux départements (Charente-Maritime et Gironde) et de 25
riverains qui ont transmis leur désapprobation au commissaire
enquêteur.
Les incohérences
?
Personne ne peut comprendre
comment l'intérêt particulier d'une entreprise ou de la
commune de Saint-Ciers-sur-Gironde puisse prévaloir contre l'intérêt
général largement mis en exergue par les instances politiques,
publiques et européennes qui préconisent toutes un développement
durable de notre estuaire. Cet estuaire qui bénéficie
déjà de programmes politiques et financiers importants
:
" Comité Interministériel pour l'Aménagement
et le Développement du Territoire (C.I.A.D.T. 113 millions de
francs soit 17 millions d'euros) ;
" programme européen LIFE 2 ;
" programme européen Leader+ (en projet) sans compter l'attention
vigilante que lui porte le Syndicat Interdépartemental pour le
Développement de l'Estuaire.
Afin que la lumière
soit faite sur toutes ces contradictions et que le public soit informé
des risques encourus, une réunion publique aura lieu :
le 26 octobre 200, Salle
Liverneuf de 18 heures à 20 heures, Citadelle
de Blaye
Des scientifiques et spécialistes
de l'estuaire seront à la tribune pour expliquer et répondre
aux questions que chacun peut se poser.
Les principaux responsables
politiques et administratifs ainsi que le porteur de projet ont été
invités à participer à cette réunion publique.
Renseignements : Collectif Estuaire Citadelle de Blaye 33390 BLAYE
Tél : 06.73.39.90.4.
télécopie 05.57.32.60.96 courriel collectif.estuaire@free.fr
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