Année 2000-2001
première année d'activité du Collectif

 

Soucieux de transparence, le Collectif Estuaire diffuse ici
le rapport moral et le rapport d'activité
présentés lors de son assemblée générale du 16 octobre 2001.



 
 


Rapport moral

Le 14 octobre 2000, à Blaye, douze associations de la Gironde et de la Charente-Maritime décidèrent d'unir leurs forces en adhérant à une structure associative qui prit le nom de "Collectif Estuaire".
Ce dernier, aujourd'hui, moins d'une année après regroupe dix-neuf associations, peut-être vingt, au terme de cette assemblée générale. C'est sur l'initiative du Conservatoire de l'Estuaire de la Gironde, qui à l'annonce d'une possible autorisation de l'installation d'une exploitation de granulats dans l'estuaire, proposa aux associations de défense de ce même estuaire d'unir leurs efforts afin de s'opposer à ce projet. Aussi l'idée de la création d'un collectif a été lancée, et nous pouvons louer l'initiative de Conservatoire. Le Collectif Estuaire n'a pas fonction à se substituer aux associations mais à les fédérer sur des thèmes porteurs. L'exploitation de granulats dans l'estuaire en était un. L'objet initial du Collectif Estuaire, de ce fait, a été de mener des actions et s'opposer fermement à ce projet.
Il était vital avant tout, pour cette structure récemment constituée, de s'imposer auprès des Collectivités locales et des décideurs, comme un interlocuteur fiable, pour ces compétences, une certaine neutralité idéologique. Il a fallu pour cela, cette année, installer le Collectif dans l'environnement socio-économique de son périmètre d'action et même bien au-delà à fortiori, au niveau des deux régions et départements baignés par l'estuaire de la Gironde, sans négliger bien entendu, tout le bassin versant de la Dordogne et de la Garonne.
Cette démarche a été positive. Le Président du Collectif Estuaire ou son représentant fait partie aujourd'hui, du Groupe d'Expert assistant la Commission Locale d'Information (C.L.I.) du Centre Nucléaire d'Électricité du Blayais. Le Collectif est sollicité en tant qu'expert pour la rédaction de la Charte Pays de Haute Gironde, il est présent dans le Groupe d'actions locales (G.A.L.) de la Haute Gironde. Durant cette année les représentants du Collectif ont participé à de nombreuses manifestations (états généraux, colloques, etc.). Ces multiples actions, les divers courriers échangés avec les responsables politiques, les représentants de l'État, les acteurs socio-économiques ont permis au Collectif Estuaire d'obtenir de leurs parts un engagement dans la mise en place d'un Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau (S.A.G.E.) pour les marais et l'estuaire de la Gironde. De nombreuses réticences, provenant surtout de certaines administrations, ont été perçues. Ces dernières considéraient que cette procédure pouvait leur enlever certaines prérogatives. Une bonne partie de ces inquiétudes a été levée depuis.
Le Collectif Estuaire reste vigilant Il poursuit ces actions de sensibilisations auprès de la population, maintient la pression en ce qui concerne le projet d'extraction de granulats dans l'estuaire. Le Collectif, désireux de voir s'établir un SAGE Estuaire, appuiera activement le Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l'Estuaire de la Gironde (SMIDDEST), créé cet été, dans les démarches à engager afin d'atteindre cet objectif
.

Gilbert Miossec        
Président du Collectif    



Rapport d'activité 2000-2001

Rappelons que le Collectif s'est officiellement créé autour de 12 associations lors d'une Assemblée Générale qui a eu lieu à Blaye le 14 octobre 2000. Il s'agit donc du tout premier rapport d'activité.

Actions de communication
Dans un premier temps, il a été nécessaire de se faire connaître. Pour cela, nous avons organisé deux conférences de presse. La première a eu lieu à la Maison de la Nature, à Bordeaux, avant même l'acte officiel de naissance du Collectif. À cette date (19 septembre 2000), 9 associations étaient déjà participantes.
La seconde conférence de presse s'est tenue à St-Georges-de-Didonne, le 18 octobre 2001, soit 4 jours après l'Assemblée Générale constituante.
Parallèlement, des courriers ont été adressés aux politiques et aux administrations afin de leur signaler l'existence du Collectif et ses objectifs.
Très tôt, un site Internet a été mis en ligne afin de diffuser nos positions et la composition du Collectif.
Rapidement, le Collectif a été connu et reconnu, puisque dès le 24 novembre, il participait à la Commission Locale d'information (CLI) du CNPE. En septembre 2001, il a été nommé membre du groupe d'experts assistant à la commission.

Contacts
En diverses circonstance, des contacts informels ont été pris avec des responsables locaux (élus, administrations).
Le 7 avril 2001, G. Miossec et D. Galy ont pu rencontrer un représentant du ministère de l'environnement, Monsieur Helary (directeur de cabinet de D. Voynet) et lui ont fait part de nos préoccupations et de nos objectifs. Le 1er juin, lors du Colloque sur le Patrimoine et les Paysages culturels (St-Émilion), A. Saury a pris contact avec Mme Mechtild Rössler, responsable des paysages culturels au centre du Patrimoine mondial à l'Unesco.

Participation à des forums, conférences et séminaires
Le Collectif a participé :
- aux Esturiales (Bordeaux), les 27 et 28 octobre 2001 ;
- au Forum de l'estuaire (Pauillac), le 18 novembre 2000 ;
- aux États généraux de la Garonne (Toulouse), les 27 et 28 avril 2001 ;
- au Colloque Patrimoine et Paysages culturels (St-Émilion), le 1er juin 2001 ;
- aux États généraux de la Dordogne et au Séminaire sur l'Esturgeon européen qui viennent d'avoir lieu à Libourne (du 3 au 5 octobre 2001).

Actions relatives à l'extraction de granulats
Des contacts informels ont été pris lors de ces rencontres avec M. Frédéric Saint-Jean, responsable de la société 'Les graviers de Saintonge' et, le 9 juin dernier, une réunion a eu lieu à St-André-de-Cubzac entre les membres du Collectif (dont l'Agédra), des représentants du Cémagref, du Port Autonome de Bordeaux, F. Saint-Jean et les consultants qu'il avait employé (F. Durand, le Géréa, Techmar et Antéa).
En juillet, le projet de révision du POS de St-Ciers-sur-Gironde a été mis en enquête publique. Ce projet prévoit d'autoriser l'extraction de matériaux dans le chenal de Saintonge. Le Collectif et de nombreuses associations membres du Collectif (à titre personnel) ont porté leur remarques sur le registre ou par courrier. Le Collectif a été chargé de rédiger une lettre ouverte aux Présidents des deux Conseils Généraux afin qu'il réitèrent leur opposition au projet d'extraction dans l'estuaire. De même, c'est le Collectif qui a saisi la presse locale et nationale.
Des membres du Collectif se sont déplacés et ont rencontré le Commissaire enquêteur à deux reprises (les 8 et 31 août).

D'autre part, le groupe d'extracteurs GSM a souhaité nous rencontrer afin de nous faire part de leur projet de renouvellement d'exploitation sur les communes de St-Androny - St-Genès. Ce secteur a été attribué au GIE en 1988 et arrivera à échéance en 2004. Une première rencontre a eu lieu le 29 août et une seconde réunion est programmée pour le 26 octobre 2001.
Dès la réunion de prise de contact, la position du Collectif contre toute extraction a été clairement exposée par G. Miossec. Il nous semble cependant nécessaire de poursuivre un dialogue avec les industriels, même si nos positions semblent peu conciliables.

Alain Cotten        
Secrétaire général    


  Soutenir le Collectif Estuaire

   
 


Accueil
| Constitution | Les objectifs | L'estuaire de la Gironde |Au nom de l'économie| Contact