Rapport moral
Le 14 octobre 2000, à Blaye,
douze associations de la Gironde et de la Charente-Maritime décidèrent
d'unir leurs forces en adhérant à une structure associative
qui prit le nom de "Collectif Estuaire".
Ce dernier, aujourd'hui, moins d'une année après regroupe
dix-neuf associations, peut-être vingt, au terme de cette assemblée
générale. C'est sur l'initiative du Conservatoire de l'Estuaire
de la Gironde, qui à l'annonce d'une possible autorisation de
l'installation d'une exploitation de granulats dans l'estuaire, proposa
aux associations de défense de ce même estuaire d'unir
leurs efforts afin de s'opposer à ce projet. Aussi l'idée
de la création d'un collectif a été lancée,
et nous pouvons louer l'initiative de Conservatoire. Le Collectif Estuaire
n'a pas fonction à se substituer aux associations mais à
les fédérer sur des thèmes porteurs. L'exploitation
de granulats dans l'estuaire en était un. L'objet initial du
Collectif Estuaire, de ce fait, a été de mener des actions
et s'opposer fermement à ce projet.
Il était vital avant tout, pour cette structure récemment
constituée, de s'imposer auprès des Collectivités
locales et des décideurs, comme un interlocuteur fiable, pour
ces compétences, une certaine neutralité idéologique.
Il a fallu pour cela, cette année, installer le Collectif dans
l'environnement socio-économique de son périmètre
d'action et même bien au-delà à fortiori, au niveau
des deux régions et départements baignés par l'estuaire
de la Gironde, sans négliger bien entendu, tout le bassin versant
de la Dordogne et de la Garonne.
Cette démarche a été positive. Le Président
du Collectif Estuaire ou son représentant fait partie aujourd'hui,
du Groupe d'Expert assistant la Commission Locale d'Information (C.L.I.)
du Centre Nucléaire d'Électricité du Blayais. Le
Collectif est sollicité en tant qu'expert pour la rédaction
de la Charte Pays de Haute Gironde, il est présent dans le Groupe
d'actions locales (G.A.L.) de la Haute Gironde. Durant cette année
les représentants du Collectif ont participé à
de nombreuses manifestations (états généraux, colloques,
etc.). Ces multiples actions, les divers courriers échangés
avec les responsables politiques, les représentants de l'État,
les acteurs socio-économiques ont permis au Collectif Estuaire
d'obtenir de leurs parts un engagement dans la mise en place d'un Schéma
d'Aménagement et de Gestion de l'Eau (S.A.G.E.) pour les marais
et l'estuaire de la Gironde. De nombreuses réticences, provenant
surtout de certaines administrations, ont été perçues.
Ces dernières considéraient que cette procédure
pouvait leur enlever certaines prérogatives. Une bonne partie
de ces inquiétudes a été levée depuis.
Le Collectif Estuaire reste vigilant Il poursuit ces actions de sensibilisations
auprès de la population, maintient la pression en ce qui concerne
le projet d'extraction de granulats dans l'estuaire. Le Collectif, désireux
de voir s'établir un SAGE Estuaire, appuiera activement le Syndicat
Mixte pour le Développement Durable de l'Estuaire de la Gironde
(SMIDDEST), créé cet été, dans les démarches
à engager afin d'atteindre cet objectif.
Gilbert Miossec
Président du Collectif
Rapport d'activité 2000-2001
Rappelons que le Collectif s'est officiellement
créé autour de 12 associations lors d'une Assemblée
Générale qui a eu lieu à Blaye le 14 octobre 2000.
Il s'agit donc du tout premier rapport d'activité.
Actions de communication
Dans un premier temps, il a été nécessaire de se
faire connaître. Pour cela, nous avons organisé deux conférences
de presse. La première a eu lieu à la Maison de la Nature,
à Bordeaux, avant même l'acte officiel de naissance du
Collectif. À cette date (19 septembre 2000), 9 associations étaient
déjà participantes.
La seconde conférence de presse s'est tenue à St-Georges-de-Didonne,
le 18 octobre 2001, soit 4 jours après l'Assemblée Générale
constituante.
Parallèlement, des courriers ont été adressés
aux politiques et aux administrations afin de leur signaler l'existence
du Collectif et ses objectifs.
Très tôt, un site Internet a été mis en ligne
afin de diffuser nos positions et la composition du Collectif.
Rapidement, le Collectif a été connu et reconnu, puisque
dès le 24 novembre, il participait à la Commission Locale
d'information (CLI) du CNPE. En septembre 2001, il a été
nommé membre du groupe d'experts assistant à la commission.
Contacts
En diverses circonstance, des contacts informels ont été
pris avec des responsables locaux (élus, administrations).
Le 7 avril 2001, G. Miossec et D. Galy ont pu rencontrer un représentant
du ministère de l'environnement, Monsieur Helary (directeur de
cabinet de D. Voynet) et lui ont fait part de nos préoccupations
et de nos objectifs. Le 1er juin, lors du Colloque sur le Patrimoine
et les Paysages culturels (St-Émilion), A. Saury a pris contact
avec Mme Mechtild Rössler, responsable des paysages culturels au
centre du Patrimoine mondial à l'Unesco.
Participation à des forums, conférences
et séminaires
Le Collectif a participé :
- aux Esturiales (Bordeaux), les 27 et 28 octobre 2001 ;
- au Forum de l'estuaire (Pauillac), le 18 novembre 2000 ;
- aux États généraux de la Garonne (Toulouse),
les 27 et 28 avril 2001 ;
- au Colloque Patrimoine et Paysages culturels (St-Émilion),
le 1er juin 2001 ;
- aux États généraux de la Dordogne et au Séminaire
sur l'Esturgeon européen qui viennent d'avoir lieu à Libourne
(du 3 au 5 octobre 2001).
Actions relatives à l'extraction
de granulats
Des contacts informels ont été pris lors de ces rencontres
avec M. Frédéric Saint-Jean, responsable de la société
'Les graviers de Saintonge' et, le 9 juin dernier, une réunion
a eu lieu à St-André-de-Cubzac entre les membres du Collectif
(dont l'Agédra), des représentants du Cémagref,
du Port Autonome de Bordeaux, F. Saint-Jean et les consultants qu'il
avait employé (F. Durand, le Géréa, Techmar et
Antéa).
En juillet, le projet de révision du POS de St-Ciers-sur-Gironde
a été mis en enquête publique. Ce projet prévoit
d'autoriser l'extraction de matériaux dans le chenal de Saintonge.
Le Collectif et de nombreuses associations membres du Collectif (à
titre personnel) ont porté leur remarques sur le registre ou
par courrier. Le Collectif a été chargé de rédiger
une lettre ouverte aux Présidents des deux Conseils Généraux
afin qu'il réitèrent leur opposition au projet d'extraction
dans l'estuaire. De même, c'est le Collectif qui a saisi la presse
locale et nationale.
Des membres du Collectif se sont déplacés et ont rencontré
le Commissaire enquêteur à deux reprises (les 8 et 31 août).
D'autre part, le groupe d'extracteurs GSM
a souhaité nous rencontrer afin de nous faire part de leur projet
de renouvellement d'exploitation sur les communes de St-Androny - St-Genès.
Ce secteur a été attribué au GIE en 1988 et arrivera
à échéance en 2004. Une première rencontre
a eu lieu le 29 août et une seconde réunion est programmée
pour le 26 octobre 2001.
Dès la réunion de prise de contact, la position du Collectif
contre toute extraction a été clairement exposée
par G. Miossec. Il nous semble cependant nécessaire de poursuivre
un dialogue avec les industriels, même si nos positions semblent
peu conciliables.
Alain Cotten
Secrétaire général
Soutenir
le Collectif Estuaire
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